
La Coopérative Camaye a initié un projet d’agroforesterie dont le but est « La rentabilisation du système agro forestier en associant des produits viviers, des arbres fruitiers, des légumineuses, et des arbres forestiers dans les plantations de cacao dès la création».
En effet, la production du cacao se fait en générale suivant un système extensif et au détriment de foret ou difficilement sur des jachères non reconstituées.
Le couvert forestier de la région d’Abengourou ancienne boucle du cacao est fortement dégradé avec pour conséquences, la baisse de la pluviométrie, des saisons sèches plus longues, la recrudescence des parasites, le vieillissement du verger, la baisse des rendements, la rareté et la cherté des vivriers, la diminution des revenus et la dégradation des conditions de vie des producteurs de cacao en générale et ceux de la CAMAYE en particulier.
Pour y faire face, certains producteurs membres de la CAMAYE entreprennent la création de plantations de cacao en remplacement de leurs vieux vergers en associant les cacaoyers avec des cultures vivrières à la mise en place.
Le projet de la CAMAYE vise donc à promouvoir cette pratique paysanne ancienne afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ses membres.
Concrètement, il s’agit donc de créer des champs de cacaoyers en association avec différentes variétés de cultures vivrières (piment, aubergine, gombo, tomate, arachide, l’igname) des arbres fruitiers (organiers, bananiers,) différentes espèces forestières (fraké, Akpi, …) du gliricidia (légumineuses) suivant un ordre et des emplacements bien définis et permettant de contribuer à la restauration de la biodiversité, à la protection et à un meilleur rendement de chacune de ces cultures.
La mise en place commencera par le bananier, puis les ignames suivies des légumes, des arbres fruitiers et du gliricidia (tuteur des feuilles d’ignames), ensuite les arbres forestiers et les cacaoyers.
L’occupation spatiale de ces cultures est faite dans une logique de compatibilité et de complémentarité agronomique.
Au plan, économique, les producteurs, leurs épouses et l’association des femmes de la coopérative vont commercialiser les légumes, les produits vivriers dès la première année, les agrumes et les fèves de cacao à partir de la troisième année.
Toutes les actions ci-dessus seront précédées et soutenues de formations et d’ accompagnements effectués par l’équipe du projet mis en place au niveau de la coopérative avec l’appui d’experts externes et de l’équipe d’AVSF cote d’Ivoire afin de faciliter l’atteinte des résultats prévus.
L’image (figure 1) ci-dessous résume assez bien ce que sera l’action du projet de la CAMAYE
Les activités du projet portent sur la filière cacao. Les cultures vivrières et les arbres mis en association avec le cacao, ont pour but de protéger les vergers et servir de sources de revenus alternatifs aux producteurs en attendant l’entrée en production des cacaoyers en ce qui concerne les vivriers et comme source de diversification des revenus en ce qui concernent les arbres fruitiers.
Le projet de la CAMAYE va être réalisé dans la zone d’activités de la coopérative qui se confond avec le département d’Abengourou. Abengourou est située à l’est de la Cote d’Ivoire à 210 km d’Abidjan.
Les producteurs de ce département qui ont fait partie de l’ancienne boucle du cacao, sont à plus de 85 % des cacaoculteurs (ref. rapport PNUD étude de vulnérabilité du secteur agricole face au changement climatique mai 2013).
En effet, la cacao culture l’une des principales activités de cette région et principale source de revenus des producteurs agricoles, est aujourd’hui caractérisée par un verger vieillissant dans un environnement marqué par une forte déforestation, une baisse constante de la pluviométrie et des saisons sèches plus longues.
OBJECTIF GÉNÉRAL DU PROJET
Le projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration des revenus des producteurs membres en termes de diversification et de stabilisation de leurs revenus.
Les bénéficiaires directs sont :
Bénéficiaires indirects :
Bénéficiaires finaux
Partenaires
Pour la mise en œuvre de son projet, la coopérative aura comme partenaires :
PARTENAIRES |
ROLE DANS LE PROJET |
SIEGE |
AVSF |
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Abidjan |
ANADER |
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Abengourou |
ESA |
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Yamoussoukro |
COFED |
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Abidjan |
CNRA |
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Bouaké |
OCPV |
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Abengourou |
SODEFOR |
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Abengourou |
ERA-EST |
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Abengourou |
SOLIDRIDAD |
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Abidjan |
EFA |
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Amélékia |
Les activités du projet permettent d’escompter trois résultats :
L’impact du projet sera visible à trois niveaux :
Environnemental :
La mise en oeuvre du projet aura sur l’environnement les impacts suivants :
Economique
L’impact économique du projet se traduit comme suit :
Social
Quelle est la valeur ajoutée de l’action par rapport à l’objectif de l’appel ?
Ce projet permet d’atteindre au moins trois objectifs de l’appel à projet, à savoir :
Le projet repose essentiellement sur l’amélioration des systèmes de cultures par l’adoption de l’agroforesterie au sens de «Système de culture et de technologie ou des végétaux ligneux pérennes (arbres, arbustes, etc.) » sont associés sur une même parcelle à des cultures dans un arrangement spatial ou temporel, et où sont exploitées des interactions à la fois écologique et économiques entre les différentes composantes du système.
Les femmes seront formées sur la commercialisation et la gestion de leurs activités pour une meilleure mise sur le marché des produits issue de l’association des cultures.
L’originalité de projet réside dans la revalorisation des pratiques paysannes en agroforesterie. Il se caractérise aussi par un important transfert de compétences à la coopérative
En effet, le projet actuel permet d’améliorer la production et le revenu des membres par des activités qui préservent l’environnement et qui contribuent à restaurer la biodiversité en particulier.